Le supermarché, c’est l’épreuve hebdomadaire qu’on redoute toutes. Biensûr, on a pensé au drive, biensûr… Mais il manque toujours un truc! Et arrive le moment fatidique où il faut se jeter à l’eau (et ne pas couler…).
Marion, mon amie de toujours, est ma complice des trucs inavouables de mère. Je vous laisse savourer sa vision non-objective des choses au sujet des courses!
« Certains se lancent dans le marathon de Paris, dans le saut en parachute, font du quad dans le désert de Marrakech ou n’importe quoi d’autres qui puisse exalter les sens et l’adrénaline.
Moi… je fais mes courses à Carrefour…. avec les enfants !!!!
Samedi, 10h30
Tout le monde est levé depuis 8h30, le chahut d’après petit dej devant les dessins animés commence: il est temps de s’habiller et de trouver une immense motivation (autre que le frigo vide) pour aller faire les courses!
J’enfile des vêtements purement fonctionnels. J’opte d’abord pour un leggings noir. Je me rends compte, une fois porté, que toute l’entrejambe est trouée!
Tant pis, j’enfile une robe tunique par dessus, ça cachera la misère! J’attache ma masse de cheveux emmêlés en bun, mais je prends toujours le soin de me maquiller. Le teint est le plus beau trompe l’oeil que j’ai trouvé! La peau hâlée et les pommettes rosées, et je vous assure qu’on se sent belle en toutes circonstances!
J’ habille les gosses, je les jette eux et les 4 sacs cabas dans la voiture et c’est parti.
La voiture parlons en. J’ai toujours peur de me faire arrêter par la police. Non pas parce que les enfants ne sont pas attachés, mais parce que j’ai l’angoisse de me faire coffrer pour insalubrité!
Dans tous les vides poches: des papiers de gâteaux, quelques chewing gum mâchés et collés sous les réhausseurs.
Si on cherche bien, je pense que l’on peut trouver quelques frites du Mcdo séchées depuis plusieurs mois. Aux pieds du siège passager, deux ou trois paires d’escarpins que je troque contre des ballerines le soir, en rentrant du boulot, pour courir chercher les enfants. Et pour couronner le tout, le pare soleil au dessus de moi est complètement marron, entaché de traces de doigts enduits de fond de teint, que je m’applique le matin parce que je n’ai pas pris le temps de me maquiller avant de partir pour l’école… mais ça, c’est encore une autre histoire!
Les problèmes commencent dès le stationnement sur le parking. Ma fille veut qu’on se gare en sous terrain, parce que la pente pour y accéder est comme un “toboggan”, et mon fils préfère les places en haut, près de l’entrée où il y a le manège.
Je ne sais d’ailleurs même pas pourquoi j’en débats avec eux!
Viens ensuite la bagarre de celui qui mettra le jeton dans le caddie.
En 5 minutes, j’ai déjà les cheveux en l’air, les joues rouge de colère et la sueur qui perle sur le front.
#enviedemeurtre
Je n’ai pas de liste de course, je vais souvent là ou le vent me mène, en fonction des promos et aussi, je dois bien l’avouer, du packaging des produits. Je suis une parfaite cliente de la consommation de supermarché. Suffit que l’animatrice du rayon traiteur créole me fasse une petite danse antillaise et me dise que j’ai de super cheveux pour que je reparte avec du poulet au curry à l’ananas… alors que je ne sais même pas quel goût ça a…
Pendant que je me laisse attendrir par tous les attraits de la grande surface, les enfants n’ hésitent pas à balancer dans le charriot du yop, du fromage qui se découpe en ficelle, des kinder country et… deux ou trois DVD de Mickey, une BD “Ou est Charlie?”… ou encore une PS3!
Les courses durent environ une heure. Une heure de chamaillerie, de filature pour retrouver ma fille planquée au rayon chaussures essayant une paire d’escarpin taille 39!
Me voilà enfin en caisse.
Le tapis est jonché de tout, sauf de ce qu’il me faut pour le dîner du soir.
Facture 200€ (mais j’ai quand même abandonné discrètement la PS3 dans le rayon sous-vêtements!)
Quand on m’annonce le total
La bonne nouvelle (mais un peu malhonnête quand même) c’est que dans le brouhaha, alors que ma fille se suspend à la barrière qui sépare les deux caissières pour jouer au cochon pendu et que mon garçon négocie avec moi l’obtention d’un paquet de chewing gum menthe polaire, la caissière ne m’a pas compté le pack d’eau et de lait!
Cette petite victoire suffit a me satisfaire de cet épisode, me sentant un peu rebelle et téméraire!
Pour la peine, je rangerai mes courses en grignotant un muffin au chocolat arrosé d’un bon vieux yop goût chimique fruits exotique 😉 »
Gardons la pêche!
Marion. Eternal sunshine.
Big up – Mother Power
1 Commentaire
Un instant de bonheur
10 janvier 2017 à 19 h 50 minAhaha cet article m’a bien fait rire!! Et croyez moi un soir de varicelle où je me prépare à une nuit horrible de plus et en solo, cela me fait tellement de bien!
Je n’ai qu’un enfant et les courses j’ai déjà l’impression que c’est la misère alors je compatis avec cette maman!